Pour nos salaires et la reconnaissance de notre travail !
Tandis qu’en 2021 le versement de dividendes aux entreprises du CAC 40 a repris de plus belle – pas moins de 51 milliards d’euros – et que grâce au gouvernement, les bénéficiaires de ces revenus tireront à nouveau parti d’une fiscalité avantageuse, l’évolution des salaires ne suit même pas l’inflation, qui repart, du fait de la reprise économique (2,8% en 2021, avec une accélération en fin d’année).
Dans le public comme dans le privé, la reconnaissance de notre travail n’est pas là.
Hissons haut le point d’indice !
Le point d’indice est gelé depuis 10 ans (2010). Les pertes cumulées de pouvoir d’achat s’établissent à plus de 6% depuis 2017. Aujourd’hui le prix de l’énergie flambe, les prix de l’immobilier s’emballent et celui de l’alimentaire progresse fortement. La catégorie C peine à suivre le SMIC, le bas de la grille B aussi. Et ce ne sont pas les petits coups de pouce qui changent la donne. Résultat : La rémunération d’un million d’agent-es publics tourne autour du SMIC, et les grilles de carrières se tassent.
Dégeler le point d’indice, c’est une urgence.
Combattre les inégalités et faire reconnaître les qualifications
Trop d’agent-es sont aujourd’hui mal rémunéré-es : les inégalités se multiplient et s’aggravent avec le développement de l’indemnitaire : multiplication de mesures catégorielles, rémunération dite « au mérite », tandis que l’indiciaire reste figé qu’il s’agisse du point d’indice ou des grilles de carrière C, B, et A. Les qualifications des agent-es publics ne sont pas reconnues à leur niveau.
C’est bien l’attribution à tous-tes d’un nombre de points uniforme qui contribuerait à réduire les inégalités en profitant davantage aux rémunérations les plus basses. Il est indispensable que soient reconnues les qualifications par des grilles de carrière revalorisées, linéaires et sans barrage, ce pour toutes les catégories, en commençant par la catégorie C.
Et pour améliorer durablement la situation des contractuel-les en termes de carrière et de rémunération (près d’un million, un-e agent-e sur 5), Solidaires Fonction publique revendique un plan de titularisation massif.
Combattre l’inégalité professionnelle F/H
Les filières féminisées souffrent particulièrement de la pandémie depuis 2 ans, et paient un lourd tribu (hôpital, EHPAD, services d’aide à la personne, …) sans reconnaissance de la vraie valeur de leur travail. Le Ségur de la santé tout comme le Grenelle de l’Education n’ont pas répondu aux enjeux, alors même que les enseignant-es français-es sont les plus mal payé-es d’Europe.
Et le gouvernement qui avait déclaré la réduction des inégalités F /H grande cause du quinquennat, continue avec rien d’autre que des mesurettes parcellaires : il vient d’annoncer une prime de 100 euros pour les seul-es infirmier-ières des services de soins critiques, laissant de côté tout le reste de la profession. Il faut bien au contraire une revalorisation indiciaire des salaires et carrières des filières féminisées de la fonction publique.
La reconnaissance de notre travail est une urgence !
Alors que nous sommes en fin de quinquennat, que le point n’aura pas été dégelé une seule fois depuis 5 ans et si peu avant, la ministre n’a proposé qu’une mascarade : une conférence dénommée « perspectives salariales » qui n’aboutira à aucune mesure concrète…
Le 27 janvier, en grève et en manifestation, unissons nos luttes toutes et tous ensemble !